Assis dans la chaise de ton Être (1)

Publié le par C hemin dans la Lumière

 

Assieds-toi dans la chaise de ton propre être

satsang par Mooji et Laurent

 

Laurent: Il semble y avoir, en effet, un montant important d'identité avec cette énergie mentale, comme si, d'une certaine façon... Il y a une croyance que cette énergie mentale, je peux monter, monter, l'échelle et qu'un tournant va se passer, et alors la clarté apparaît. Tu sais. Je l'appellerais le Saint Esprit, mais...

 

Mooji : peux-tu répéter ça encore une fois pour moi? Ce que tu viens juste de dire.

 

L : bien-sûr. Je disais que: vu que tu parlais de l'énergie mentale, et il y a une croyance en moi que d'une certaine façon, j'ai été sauvé. Ça s'est passé pendant les six dernières années. J'ai eu d'importantes expériences, comme le ciel me tombant sur la tête. Et c'est le truc de la tête. Ce que je viens de dire, c'est qu'à travers l'énergie mentale, il y a une montée à l'échelle, et il y a de l'énergie, de l'énergie, de l'énergie, et à un certain moment, c'est comme si le Saint-Esprit, sur ce chemin, mais tu peux juste l'appeler clarté ou la partie saine de mon esprit prend le dessus. Donc il y a une croyance en moi, que je ne veux pas, il y a quelque chose, j'en suis sûr, qui ne veut pas laisser aller le mental, l'ego. C'est comme très proche de l'identité, c'est mon sauveur. Ou peut-être que ça l'a été dans l'histoire de Laurent. Comme ne pas vouloir ressentir et m'évader, quand j'étais jeune, m'évader dans la tête, m'échapper dans le concept, dans les rêves, dans les drogues. Et les concepts, c'est ... waw, waw, les concepts c'est chouette. Et à l'intérieur du théâtre de concept, qui n'est pas la réalité, je veux dire celle-ci. À l'intérieur du théâtre de concept, je rends les rêves sympa, comme le prince rencontre la princesse et le roi arrive. Et de ce théâtre, je suis comme lavé par, euh... une merveilleuse lumière, avec clarté et tout ça. Je dévie un peu dans l'histoire, mais c'est peut-être pour mettre des mots au fait que je ne veux pas laisser aller l'esprit, l'égo. Je ne veux pas laisser aller l'activité mentale, et...

 

M : tu dois identifier, pour moi, ce qui, exactement, ne veut pas laisser aller l'esprit. Prends ton temps, un moment. Et regarde juste si tu peux être clair sur cet énoncé, quand tu dis « je ne veux pas laisser aller l'esprit, le mental ». En tant que qui, parles-tu? Le mental, je comprends le domaine dont tu parles. Le mental, les projections, quelles qu'elles soient, l'identité et tout ça. Donc, l'identité et les projections, qui sont l'attachement, les désirs, tout ça, les espoirs et aspirations, appelons ça le mental, l'esprit.

Et il y a quelque chose qui est à part de cela, qui dit « je ne veux pas laisser aller cela ». Car si c'était le même, alors il n'aurait pas à dire « je ne veux pas laisser aller le mental, l'esprit ». Donc ça doit être à part de cela.

Et je veux juste voir, juste pour faire ça et aussi pour impliquer ton Soi en entier de ceci, quand, en réponse à cet question, ce que c'est exactement qui prononce cet énoncé « je ne veux pas laisser aller complètement l'esprit ». Parce que, quelque part, à l'intérieur du domaine de l'esprit, il y a peut-être une réponse que j'attends, donc si je rejette l'esprit, peut-être que je vais juste jeter ma chance au-dehors. Donc, qui dit ça? Et sans utiliser ton imagination, ou être créatif, en aucune façon, vois juste si ça peut être identifié. Qu'est ce que c'est précisément? De qui, précisément, vient cet énoncé ou à qui appartient-il?

 

L : tu me dis si c'est un truc qui vient du mental, hein?

Je crois que c'est qui je pense que je suis.

 

M : oui, oui

 

L : avec lequel j'ai été identifié.

 

M : oui, oui, très bien. C'est bon, c'est très bon.

Tu dis : peut-être que c'est qui je pense que je suis, ou un soi imaginé serait la même chose, que je considère être moi-même – une sorte de construction de ce que je suis. Donc ça veut dire que, ça non plus n'est pas ce que je suis. Ça peut être une sorte d'uniforme, que ce que je suis réellement est entrain de porter, comme un costume et le vivre...

C'est comme un costume de réalité virtuelle qui apporte des émotions et des trucs à faire dans ce costume. Mais il y a quelque chose de plus subtile et de plus tôt que ça, qui est même conscient de ça, de cette sensation d'être.

 

L : ok, c'est super. On va dans un noeud – l'esprit, l'égo, parce que les idées viennent du mental. Là, maintenant, je crois que je t'ai dit que je t'ai donné la réponse. Tout d'abord, je pense que j'ai besoin de retourner en arrière. Tout d'abord, je t'ai dit que je crois que je devrais lâcher prise.

J'ai cette idée que l'esprit va me sauver. Ensuite, tu m'as dit « alors tu dois être le témoin, tu dois être quelque chose d'autre que l'esprit. »

 

M : oui, oui, parce que tu dis, que, d'une certaine façon, dans la sphère, dans le théâtre du concept « esprit  ou mental », il y a beaucoup d'éléments et il y a un intérêt là-dedans, car tu dis : j'ai eu une expérience, une fois, où j'ai senti qu'il y avait une sorte d'éveil et que ça venait de quelque part là. Donc c'est comme si ça m'avait sauvé. Et je ne veux pas, je suis arrivé au point où il est clair assez pour moi de dire que je ne peux pas laisser aller l'esprit, parce que peut-être que ma réponse est encore dans cet esprit.

Donc alors j'ai demandé « qui est-ce que tu pourrais être qui dis ces choses? Qui dit que peut-être il y a une réponse dans l'esprit et dans cette relation que tu as avec cet esprit, ce mental? »

Il doit au moins y avoir deux parties dans ce récit. Il y a ce que l'esprit est. Et ce que c'est, c'est toutes les expériences, les souvenirs, l'identité et tout ça. Et il y a ça qui semble avoir de l'affection pour l'esprit, ou une certaine sorte de relation avec cet esprit.

Donc je dis : l'esprit, j'ai une idée de ce que tu veux dire par ça. Mais maintenant, j'aimerais que tu identifies celui qui a la relation avec l'esprit. Et alors tu dis qu'en regardant à cela comme ça, ça doit être une idée que j'ai de moi-même, qui a cette relation.

 

L : mais n'est-ce pas une réponse intellectuelle?

 

M : non, non, non, c'est bon. Une idée que j'ai de moi-même. Ce qui déterminerait si c'est intellectuel, c'est si c'était juste des mots. Mais si c'est réellement ce que nous explorons ensemble et regardons vraiment, alors quelque chose de beau va se passer, se passe là-dedans. Si tu disais juste « c'est simplement une idée que j'ai de moi » et que toi, ton Soi, n'est pas touché par cette admission, alors c'est comme si tu manquais une chance de voir vraiment... Ce que nous faisons c'est juste comprendre le mécanisme de l'esprit et d'où la confusion vient, à propos de quoi. Car je suis juste entrain d'essayer de t'atteindre, de te rencontrer, je veux dire. Mais je ne veux pas rencontrer toutes les relations dans l'esprit. Et alors que je disais quelque chose de beau, tu as dit « je suis ce qui doit être, ce qui veut maintenir une relation avec le mental, ce qui sens que d'une certaine façon l'esprit m'a sauvé. »

Cette sensation « moi », c'est une identité, une idée que j'ai de qui je suis, qui ne peut pas être ce que je suis. Ça doit être une idée que j'ai de qui je suis. Mais à cause de l'affection envers cette idée de qui je suis, alors d'une certaine façon, l'identité se sent plus puissante, plus intense. Et encore, pourtant, il y a de l'espace dans cet énoncé. Car cet énoncé dit « c'est l'idée que j'ai de moi-même. »

 

L : ce n'est pas intellectuel?

 

M : non, on y va. Si c'est une idée que j'ai de moi, alors qui est-ce qui est conscient de même cette identité?

Premièrement, l'identité a reçu du crédit par la pensée que quelque chose peut me sauver. Ensuite, quand nous regardons au 'moi' qui a été sauvé, nous disons « qui est-ce? » Et alors l'admission vient « en fait ce n'est pas réellement moi, c'est juste une idée que j'ai de qui je suis. » Et alors on a regardé à l'idée de qui je suis, et nous disons que ça non plus ne peut pas être toi.

 

L :oui

 

M : et quelque chose est conscient pour dire « c'est une idée que j'ai de moi »

Donc qui est celui qui parle, qui dit «  c'est l'idée de qui je suis, de qui je pense que je suis ». Amène ton coeur là-dedans.

 

L : oui, je dois, car je dois dire que le mental va comme un fou!

 

M: c'est ok

 

L : comme vraiment stupide

 

M : c'est ok pour l'esprit d'aller comme un fou. Ça l'est complètement. Et c'est une merveilleuse opportunité parce que je vais te montrer que ton esprit qui va comme un fou, ne veut pas dire que tu es fou.

 

L génial!

 

M seulement si tu t'identifies avec l'esprit, alors tu peux dire « oh mon dieu, je deviens fou! »

 

L : en fait, j'écoute les pensées qui sont là, et elles ne sont même plus des pensées. Je dirais qu'elles sont presque moi, je veux dire qu'elles sont comme...

 

M : énergétiquement...

 

L : il y a une pensée/émotion qui dit « tu mens. Ce n'est pas ce que tu disais. C'était très intellectuel », mais je ne peux même pas vraiment discerner ce que je te dis maintenant. Ça vient, c'est tout. Je sens « attends, attends, qu'est ce qui se passe? »

 

M c'est comme une tornade de sensations.

 

L : très subtiles

 

M : si tu n'essaies pas de les attraper, tu verras que quelles qu'elles soient, elles ne peuvent pas exister sans le fait de les remarquer. Tu ne dois pas aller dedans avec une loupe. Tu dois juste être conscient que la sensation, l'émotion est là. Et je dis, pour un moment, ne fais rien concernant cette émotion, sois juste clair que tu n'es pas cette émotion. Cette émotion t'arrive, a lieu en toi, mais tu n'es pas cette émotion. Donc tu n'as pas à essayer de fixer cette émotion ou quoi que ce soit à ce propos. C'est suffisant que simplement tu sois conscient de cela. Mais reste détaché, ne t'implique pas plus que cela.

 

L : c'est très proche. L'émotion est comme, je dirais, presque moi. Jusqu'à maintenant, sentir qu'il a déjà l'esprit qui va « oh, oh qu'est ce que j'ai pensé pour créer ça? »

 

M : c'est encore l'identité, tu vois. L'identité, qui est aussi un aspect de l'esprit, réagit à elle-même en tant qu'esprit. Et donc ne t'inquiète pas, tu es seulement la conscience, en fait... et d'une certaine façon, en la présence de qui, à cause du corps, et à cause de la provenance de cette conscience, la sensation de toi-même en tant que personne se battant contre ton esprit, est juste le jeu qui continue, à l'intérieur de cet espace.

L :c'est un gars dans le théâtre aussi?

 

M : oui, incluant les émotions, la sensation d'être emmêlé, la sensation de panique et tout ça.

 

L : et c'est juste ici?

 

M : oui, et je sens que c'est tout à fait ok. Et je ne voudrais pas le prendre et le mettre quelque part d'autre. Non, en fait, c'est bon. Parce que je veux que tu voies que ça ne veut rien dire, à moins que tu y touches et que tu dises « oui, ça veut dire que je ne peux pas continuer, je dois arrêter, ou quelque chose comme ça, ou je ne peux plus me concentrer » et je dis qu'au moins, tu es conscient d'une voix ou d'un énoncé que 'je' ne peux plus se concentrer. Ce qui est une sensation à l'intérieur, dans laquelle il y a beaucoup d'identité, qui dit « je ne peux pas faire ça, je ne peux pas me concentrer. Je me brouille». Et même cet énoncé, je peux l'écouter, sans panique. C'est bon. Laisse-le juste comme une sensation. Tout ce que c'est, c'est la réaction, le comportement, la résistance, les tendances et les habitudes de l'esprit. Ce qui a, derrière cela, un certain montant d'identité, qui vient de toi. Si tu n'es pas ces choses, incluant l'identité, que tu dis être une construction, si vraiment tu n'es pas cela... alors qu'es-tu?

Publié dans Satsang Mooji-Laurent

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article