Qu'en serait-il si...

Publié le par C hemin dans la Lumière

Qu'en serait-il si la peur était juste la peur? Qu'en serait-il si la colère était juste la colère? Qu'en serait-il si la tristesse était juste la tristesse? Qu'en serait-il si nous cessions de nous raconter des histoires à propos de tout cela? Et si c'était juste ça... Juste ce qui est, présent à un moment, puis passe. Et dans cette présence délivre son plus beau message... Si la joie se trouvait dans les larmes qui coulent pour je ne sais quelle raison, et que je n'ai pas besoin de le savoir. Si je cessais de toujours vouloir tout savoir, de toujours vouloir tout comprendre. Si je me mettais à voir que la vie coule à travers « moi » et que je m'ouvrais au fait, que vraiment, « je » n'ai aucun contrôle sur la vie. Ou même sur « ma » vie. Car la Vie Est, tout simplement. Et elle suit son propre mouvement d'elle-même. Et la légèreté vient du fait que je cesse de vouloir avoir le contrôle, de vouloir à tout prix croire que je la contrôle. Elle se passe... « Je »semble être celui qui vit « ma » vie, mais c'est en fait la vie qui se vit à travers moi... Et elle comprend Tout, car rien n'est séparé.

 

Le silence est dans le bruit, non opposé au bruit. Tout comme la joie est dans les larmes que je laisse couler et non opposée à elles. Et si je permettais tout simplement à la vie de couler à travers moi? Et si je permettais à tout ce qui se présente, d'être là... Et si j'arrêtais de résister, de refuser, de refouler, de juger, de créer des histoires, de faire des liens, de chercher... Et si simplement j'arrêtais... Et si je me posais, là, dans ce qui est, sachant que Tout y est, et que tout est parfait.

 

Non, vraiment, ce ne serait pas mieux si c'était différent. Car rien de ce qui est, ne pourrait être autrement, différent. Tout ce que « je » semble vivre est parfait, à ce moment. Car même la douleur, la peine, la souffrance font partie du tout. Rien n'est séparé. Et c'est dans cette reconnaissance de l'Unité de Tout que se trouve la Liberté. Il n'y a plus à essayer d'être quelqu'un, de suivre un chemin particulier, de créer quelque chose... la Vie s'en charge, Dieu s'en charge. Car Il est partout, en Tout, en chaque chose ou personne qui semble séparée. Tout m'est offert... Tout le temps. Encore faut-il que je veuille le voir... cesser de courir un temps, pour m'apercevoir que c'est là, juste là, maintenant.

 

C'est présent dans cette paix et ce silence, dans le bruit du vent dans les feuilles des arbres ou des outils des ouvriers construisant la maison à côté, dans l'immensité de cette montagne qui me fait face, présent dans l'émerveillement face aux nombres et aux couleurs des oiseaux et des papillons qui virevoltent dans le jardin, présent dans le vol puissant des faucons tournoyant dans les airs, présent au-delà des mots que je peux prononcer, présent quoi que « je » semble faire, car c'est, là, tout simplement...

 

Et tous, nous savons, nous connaissons cette présence. Peut-être choisissons-nous juste de l'oublier un temps, quel qu'il soit. Et tous, nous y reviendrons, sans exception. Et tous, nous entendons, la voix de la connaissance et la simplicité de l'être. Elle nous ramène à la vérité. Elle est là, en tout temps, et s'intensifie dans le silence intérieur. Il suffit de prendre le temps, s'arrêter un moment. Tout arrêter... C'est là...

 

Il n'y a rien à craindre... Dans la peur de descendre dans mes profondeurs intérieures, se trouve ma liberté. Alors je dis « oui » à cette peur, car quand je la regarde vraiment, ce que je vois, c'est juste la peur... rien d'autre. Pas d'histoire, pas de lien, rien... juste la peur. Et la dissociant de tout ce que je pensais qu'elle était jusqu'alors, je cesse d'avoir peur de la peur et je la laisse être ce qu'elle est. Peut-être qu'il n'y a aucun problème à ce que la vie qui coule à travers moi soit, dans cet instant, exprimée en peur... Et je prends conscience, pleinement, qu'il n'y avait vraiment rien à craindre...

 

Je ne suis pas ces pensées, ces croyances, tous ces mouvements qui s'expriment simplement à travers moi. Et dans ces profondeurs, je me rends compte que je ne suis pas ce que je pensais être. Je ne suis pas une personne séparée, victime du monde qui l'entoure et coupable d'agir d'une certaine façon. « Je » fais partie du Tout, qui s'exprime, simplement à travers ce corps auquel « je » m'identifie.

 

Il y a juste des pensées qui passent...

Et l'Amour Est... Dieu Est... La Vie Est... quel que soit le nom qu'on veuille lui donner, voilà notre réalité...

 

Avec douceur et simplicité... dans l'Unité de notre Être, « je » disparais, reste alors la Pureté...

 

Avec Amour

Armelle

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S
<br /> Ce matin dans un miracle, il me vient : ce qui compte n'est pas que je sois amoureuse - je ne sais même pas ce que ça veut dire, et maintenant, quand e le dis, je sens tellement que ça sonne<br /> faux<br /> ça me prends souvent de la peur de le reconnaître, ou peut-être devrais-je plus le dire au passé maintenant, jusqu'ici, ça m'a pris souvent de la peur, oui, très peur, de sentir que ça sonne faux<br /> quand je dis "je suis amoureuse de…"<br /> l'esprit destructeur en rajoute de son commentaire pour me tirer vers le bas, vers l'histoire dramatique de sophie, à laquelle j'ai cru longtemps "y a pas d'amoureux pour sophie, etc…"<br /> ce qui compte, ce qui fait "la" différence, c'est que je le vois avec l'Esprit Amoureux<br /> et quand cela m'est rappelé (quand je me le rappelle à moi même), telle une proposition doucement amoureuse, une invitation claire et tranquille, je n'ai rien à faire- c'est immédiat : le shift<br /> s'opère de lui-même, la vision change, et l'amour que je croyais avoir perdu m'est rendu, lui rendant, me rendant, nous rendant notre entièreté.<br /> L'idée d'une possible perte s'évanouit, s'efface, en douceur, comme les pas sur le sable balayés par la vague.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> magnifique merci!<br /> <br /> <br />
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